Article publié dans l'ouvrage collectif
Psychologie des beaux et des moches
Éditions Sciences Humaines, Auxerre
Paru en avril 2020
Extrait
Si le terme de Body Art est à première lecture relativement explicite, il regroupe des pratiques incroyablement diverses. On l’utilise principalement pour décrire deux réalités artistiques qui divergent dans leur temporalité, leur géographie et leurs significations, mais n’en sont pas moins liées.
D’une part, le Body Art désigne les interventions sur le corps (peintures corporelles, costumes, masques, tatouages, scarifications, piercings…) pratiquées sur tous les continents, à la fois expression d’appartenance sociale et affirmation d’une individualité. On assiste de nos jours à une véritable « globalisation » de ce type de Body Art et une appropriation, du tatouage et du piercing principalement, en Occident, l’objet de cet article n’étant pas d’analyser sa légitimité.
D’autre part, dans le domaine de l’art contemporain, le corps, notamment de l’artiste, se met en scène depuis les années 1960, s’offrant au regard et à l’analyse.
C’est sur ce Body Art que se concentre ce texte. Le corps n’y est plus seulement un sujet idéalisé, à copier ou à décomposer : il s’impose dans toute sa réalité physique, loin des canons de beauté, se revendiquant vrai, changeant, fragile, imparfait.
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